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nsons pour Michel Polnareff, un peu plus pour
Julien Clerc, à peu près autant pour Serge Reggiani.
Or il se trouve, sans que je sache pourquoi, que pour
toutes mes chansons pour Michel et Julien, cela a
toujours été d’abord la musique, puis mes paroles. Et
pour toutes les chansons que j’ai écrites pour Serge
Reggiani, cela a toujours été les paroles d’abord, la
musique ensuite. La seule exception, c’est la chan-
son L’Assassin assassiné de Julien Clerc, cette chan-
son contre la peine de mort dont j’ai d’abord écrit
les paroles à la demande de Julien.

J’aurais une question sur le travail d’écriture,
notamment sur le personnage de Rosalie comme
de César, dans César et Rosalie. Vous parliez de tout
ce que Sautet avait pu vous inspirer comme fougue,
comme passion, pour incarner ses personnages.
Je pense aussi au personnage de David qui lui, au
contraire, est tout en retrait. C’est dans la scène finale
qu’il se révèle être le plus acteur parce qu’on voit son
regard qui se porte sur César, montrant par là tout
son amour et son amitié pour lui. Comment vous
vient le travail sur cette écriture par rapport aux
personnages ou à un personnage : est-ce que vous
allez construire les autres autour ? Est-ce que c’est
l’interaction avec Sautet qui permettait cet équilibre

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