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Le plan séquence suivant est un plan similaire au plan de l'arrestation des
juifs, sauf qu'ici ce sont les Allemands qui quittent le territoire et quelques juifs
reviennent des camps. Dans cette séquence ce n'est plus la voix off de Francis
Huster, mais celle du réalisateur lui-même. Ce changement de voix a pour but
d'apporter un témoignage personnel et néanmoins réaliste à la séquence. Il s'agit
de cautionner l'authenticité des faits par cette prise de position. Le cadre est à
nouveau symétrique et la caméra mobile. Nous remarquons également le travail de
mouvement de plongée et de travelling, pour donner une dynamique de mouvement.
L'intimité de cette séquence passe par le point de vue des personnages : nous
retrouvons aussi le personnage de Karl Kremer et d’Anne Meyer.
Les deux autres séquences qui suivent, nous montrent le retour de Karl
Kremer en Allemagne et celui de Jack Glenn aux États-Unis. Dans le plan séquence
où Karl Kremer rentre chez lui, le décor insiste sur l'état de délabrement et de
ruines pour montrer aux spectateurs ce qu’est devenu l’Allemagne victime des
bombardements. On peut noter dans ce plan, la musique de Ludwig van
Beethoven.
Dans la séquence juste après, nous retrouvons Jack Glenn. Là encore,
l'euphorie et la joie de la victoire des alliés est palpable. Sarah Glenn et la
population, chantent et dansent.
Nous constatons ensuite parallèlement la tristesse de leurs voisins les
Tracy, en apprenant la mort de leurs fils jumeaux. Alors que la caméra est
extrêmement mobile pour suivre la danse et la joie de Sarah Glenn et son époux,
celle-ci reste distante pour respecter l'intimité et le deuil des époux Tracy ; en
effet le regard de la caméra, filme ceux-ci à travers une fenêtre. Le spectateur
ressent ainsi d'une certaine façon la scène de l'extérieur de manière distante.
Les séquences suivantes du film montrent le retour de Tatiana enseignant
la danse à son fils. Nous retrouvons aussi le personnage Anne Meyer qui part à la
recherche de son fils, puis son retour aux Folies Bergères. La période d'après-guerre
se clôt définitivement par la séquence du suicide d’Évelyne, après avoir mis au
monde une fille. Ce suicide est sous-entendu par le dialogue. La voix off de Francis
Huster exprime ainsi ce suicide. Il précise qu'après : « le sang et les larmes allaient
verser une pause. »
Le film fait alors un bond dans le temps avec le plan séquence situé dans
un train et sur un quai de gare où reviennent les soldats d'Algérie.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 27
juifs, sauf qu'ici ce sont les Allemands qui quittent le territoire et quelques juifs
reviennent des camps. Dans cette séquence ce n'est plus la voix off de Francis
Huster, mais celle du réalisateur lui-même. Ce changement de voix a pour but
d'apporter un témoignage personnel et néanmoins réaliste à la séquence. Il s'agit
de cautionner l'authenticité des faits par cette prise de position. Le cadre est à
nouveau symétrique et la caméra mobile. Nous remarquons également le travail de
mouvement de plongée et de travelling, pour donner une dynamique de mouvement.
L'intimité de cette séquence passe par le point de vue des personnages : nous
retrouvons aussi le personnage de Karl Kremer et d’Anne Meyer.
Les deux autres séquences qui suivent, nous montrent le retour de Karl
Kremer en Allemagne et celui de Jack Glenn aux États-Unis. Dans le plan séquence
où Karl Kremer rentre chez lui, le décor insiste sur l'état de délabrement et de
ruines pour montrer aux spectateurs ce qu’est devenu l’Allemagne victime des
bombardements. On peut noter dans ce plan, la musique de Ludwig van
Beethoven.
Dans la séquence juste après, nous retrouvons Jack Glenn. Là encore,
l'euphorie et la joie de la victoire des alliés est palpable. Sarah Glenn et la
population, chantent et dansent.
Nous constatons ensuite parallèlement la tristesse de leurs voisins les
Tracy, en apprenant la mort de leurs fils jumeaux. Alors que la caméra est
extrêmement mobile pour suivre la danse et la joie de Sarah Glenn et son époux,
celle-ci reste distante pour respecter l'intimité et le deuil des époux Tracy ; en
effet le regard de la caméra, filme ceux-ci à travers une fenêtre. Le spectateur
ressent ainsi d'une certaine façon la scène de l'extérieur de manière distante.
Les séquences suivantes du film montrent le retour de Tatiana enseignant
la danse à son fils. Nous retrouvons aussi le personnage Anne Meyer qui part à la
recherche de son fils, puis son retour aux Folies Bergères. La période d'après-guerre
se clôt définitivement par la séquence du suicide d’Évelyne, après avoir mis au
monde une fille. Ce suicide est sous-entendu par le dialogue. La voix off de Francis
Huster exprime ainsi ce suicide. Il précise qu'après : « le sang et les larmes allaient
verser une pause. »
Le film fait alors un bond dans le temps avec le plan séquence situé dans
un train et sur un quai de gare où reviennent les soldats d'Algérie.
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