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Dans le plan séquence qui suit, le film change de tonalité : en effet après
avoir vu la vie paisible de Sarah (Géraldine Chaplin), nous retrouvons le couple de
Simon et Anne Meyer, vivant l'horreur des camps nazis. L'enjeu de cette séquence
est d’osciller une nouvelle fois entre fiction et réalité.
Dans un premier plan, nous voyons un groupe de femmes jouant du
violon en habit de prisonnier (pyjama bleue et blanc avec rayure) puis un travelling
latéral va rejoindre le personnage d’Anne Meyer cadré en plan rapproché et gros
plan par un effet de léger zoom, tandis que nous percevons à l’arrière plan d’autres
prisonniers (vue de champ).
Ensuite par un montage alterné (contre champ), nous voyons des hommes
nus à l'intérieur des chambres à gaz, parmi eux nous reconnaissons Simon Meyer.
Celui-ci est cadré en plan rapproché juste en dessous de la poitrine.
Alors que nous comprenons l'horreur qui attend ces hommes, le plan suivant nous
montre un officier allemand qui referme la porte des chambres à gaz. Ensuite, un
autre plan se focalise sur des prisonniers rangeant les pyjamas de ceux-ci ; la
séquence suivante nous ramène face au personnage d'Anne Meyer. Un flash-back
revient ensuite sur le mariage du couple Meyer.
La représentation que fait le réalisateur de la Shoah est intéressante : en
effet en quelques plans nous saisissons l'horreur de manière subjective, tout en
restant dans un juste équilibre entre émotion, justesse et gravité. La mise en scène
montre ainsi des plans chocs sans trop dévoiler l'atrocité. La musique joue un rôle
essentielle dans ces quelques plans. Il n’y a pas de dialogue, l'intensité passe par la
synergie entre l'image et la bande musicale.
De plus il convient de remarquer, que la transition avec la séquence
suivante se fait en douceur : nous voyons le mariage du couple Meyer. Nous
entendons alors en son hors champ le bruit d'avion.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 24
avoir vu la vie paisible de Sarah (Géraldine Chaplin), nous retrouvons le couple de
Simon et Anne Meyer, vivant l'horreur des camps nazis. L'enjeu de cette séquence
est d’osciller une nouvelle fois entre fiction et réalité.
Dans un premier plan, nous voyons un groupe de femmes jouant du
violon en habit de prisonnier (pyjama bleue et blanc avec rayure) puis un travelling
latéral va rejoindre le personnage d’Anne Meyer cadré en plan rapproché et gros
plan par un effet de léger zoom, tandis que nous percevons à l’arrière plan d’autres
prisonniers (vue de champ).
Ensuite par un montage alterné (contre champ), nous voyons des hommes
nus à l'intérieur des chambres à gaz, parmi eux nous reconnaissons Simon Meyer.
Celui-ci est cadré en plan rapproché juste en dessous de la poitrine.
Alors que nous comprenons l'horreur qui attend ces hommes, le plan suivant nous
montre un officier allemand qui referme la porte des chambres à gaz. Ensuite, un
autre plan se focalise sur des prisonniers rangeant les pyjamas de ceux-ci ; la
séquence suivante nous ramène face au personnage d'Anne Meyer. Un flash-back
revient ensuite sur le mariage du couple Meyer.
La représentation que fait le réalisateur de la Shoah est intéressante : en
effet en quelques plans nous saisissons l'horreur de manière subjective, tout en
restant dans un juste équilibre entre émotion, justesse et gravité. La mise en scène
montre ainsi des plans chocs sans trop dévoiler l'atrocité. La musique joue un rôle
essentielle dans ces quelques plans. Il n’y a pas de dialogue, l'intensité passe par la
synergie entre l'image et la bande musicale.
De plus il convient de remarquer, que la transition avec la séquence
suivante se fait en douceur : nous voyons le mariage du couple Meyer. Nous
entendons alors en son hors champ le bruit d'avion.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 24