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Le découpage des plans alterne des plans sur les soldats ou sur les
ruines et l’environnement. Le regard de la caméra se focalise très vite sur le
personnage de Boris.
Dans cette séquence, Lelouch continue à mêler la vie intime des
personnages à la réalité historique. Tandis que la bataille de Stalingrad est évoquée
avec réalisme, nous entendons la voix off de Francis Huster ; narrateur omniscient
qui retranscrit les pensées de Boris. Cette voix retrace une lettre à l'intention de
Tatiana. Celle-ci évoque le courage du soldat mais aussi son désespoir :
« Jamais un homme qui a connu la guerre, peut en déclarer une
autre (…).avant mon départ, je pensais connaître les causes de cette guerre (…)
maintenant je suis sûre, il n’ y aura que des perdants ». Il ne vit que pour une
chose revoir Tatiana. Celui-ci exprime son amour à travers sa lettre en évoquant
des vers du poète Simonov : « si tu m’attends je reviendrais (…) Attends moi
mon amour, attends moi très fort, très fort. »
La transition de la séquence suivante se fait en douceur. Alors que le
travelling latéral scrute les ruines, nous pénétrerons à l'intérieur d'une d'entre elles,
pour rejoindre la femme de Boris : Tatiana qui danse pour réconforter les soldats
russes. La caméra est essentiellement circulaire afin de suivre les mouvements et le
rythme de la danse. Cependant, il convient de noter que le cadrage alterne des
plans d'ensemble sur la foule et des plans rapprochés sur le visage de Tatiana. La
caméra revient ensuite sur la marche des soldats, à travers l'immensité des plaines.
Elle suit leurs moindres déplacements jusqu'à un travelling vertical descendant, au
milieu des herbes pour attirer notre attention sur un soldat inerte. La caméra se
rapproche de son visage : il s'agit de Boris gisant inanimé, mort en donnant sa vie.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 22
ruines et l’environnement. Le regard de la caméra se focalise très vite sur le
personnage de Boris.
Dans cette séquence, Lelouch continue à mêler la vie intime des
personnages à la réalité historique. Tandis que la bataille de Stalingrad est évoquée
avec réalisme, nous entendons la voix off de Francis Huster ; narrateur omniscient
qui retranscrit les pensées de Boris. Cette voix retrace une lettre à l'intention de
Tatiana. Celle-ci évoque le courage du soldat mais aussi son désespoir :
« Jamais un homme qui a connu la guerre, peut en déclarer une
autre (…).avant mon départ, je pensais connaître les causes de cette guerre (…)
maintenant je suis sûre, il n’ y aura que des perdants ». Il ne vit que pour une
chose revoir Tatiana. Celui-ci exprime son amour à travers sa lettre en évoquant
des vers du poète Simonov : « si tu m’attends je reviendrais (…) Attends moi
mon amour, attends moi très fort, très fort. »
La transition de la séquence suivante se fait en douceur. Alors que le
travelling latéral scrute les ruines, nous pénétrerons à l'intérieur d'une d'entre elles,
pour rejoindre la femme de Boris : Tatiana qui danse pour réconforter les soldats
russes. La caméra est essentiellement circulaire afin de suivre les mouvements et le
rythme de la danse. Cependant, il convient de noter que le cadrage alterne des
plans d'ensemble sur la foule et des plans rapprochés sur le visage de Tatiana. La
caméra revient ensuite sur la marche des soldats, à travers l'immensité des plaines.
Elle suit leurs moindres déplacements jusqu'à un travelling vertical descendant, au
milieu des herbes pour attirer notre attention sur un soldat inerte. La caméra se
rapproche de son visage : il s'agit de Boris gisant inanimé, mort en donnant sa vie.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 22