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L'intensité dramatique de cette séquence rappelle étrangement le poème de
Rimbaud Le Dormeur du Val où il s'agissait également d'un homme inanimé à
travers la plaine. On peut y voir également un nouvel hommage à Quand passent
les cigognes pour la fluidité de la mise en scène.
Dans la séquence située juste après la mort de Boris, le spectateur
retrouve Tatiana de retour de Stalingrad. Elle apprend que son mari est mort, par
une lettre de l'armée. Cette séquence se focalise sur l'émotion ressentie par le
personnage, déchiré par cette nouvelle. Nous suivons le personnage à travers ses
déplacements. Dans un premier plan, nous suivons Tatiana montant l’escalier (cadré
en plan serré), puis la caméra filme en plongée par une fenêtre ouverte ; pour
apercevoir l’intérieur d'une cour d'immeuble : une voisine appelle celle-ci, pour lui
dire qu’elle a du courrier. Dans le plan suivant, lorsque celle-ci va chercher son
courrier, progressivement la caméra va se rapprocher des deux personnages en se
focalisant sur le visage de Tatiana.
Le récit filmique va alors faire une ellipse temporelle car dans les
séquences suivantes, nous verrons en quelques plans la préparation de l'armée pour
le débarquement, la solution finale avec l'horreur de la Shoah et enfin le
Débarquement.
Ainsi dans la séquence suivante, nous voyons des soldats anglais et
américains montant dans des avions (cadré en plan rapproché).
Puis la caméra par sa mobilité, fixe notre attention sur deux hommes en
train de se battre au sol de l’aéroport : nous comprenons qu'il s'agit des frères
Tracy ; par la présence de la voix off de Sarah la femme de Jack Glenn, lisant
une lettre à l’intention des deux frères. Là encore la mise en scène mélange l'intime
et la réalité. La voix off devient in puisque nous voyons dans la séquence suivante
le personnage de Sarah Glenn lisant sa lettre.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 23
Rimbaud Le Dormeur du Val où il s'agissait également d'un homme inanimé à
travers la plaine. On peut y voir également un nouvel hommage à Quand passent
les cigognes pour la fluidité de la mise en scène.
Dans la séquence située juste après la mort de Boris, le spectateur
retrouve Tatiana de retour de Stalingrad. Elle apprend que son mari est mort, par
une lettre de l'armée. Cette séquence se focalise sur l'émotion ressentie par le
personnage, déchiré par cette nouvelle. Nous suivons le personnage à travers ses
déplacements. Dans un premier plan, nous suivons Tatiana montant l’escalier (cadré
en plan serré), puis la caméra filme en plongée par une fenêtre ouverte ; pour
apercevoir l’intérieur d'une cour d'immeuble : une voisine appelle celle-ci, pour lui
dire qu’elle a du courrier. Dans le plan suivant, lorsque celle-ci va chercher son
courrier, progressivement la caméra va se rapprocher des deux personnages en se
focalisant sur le visage de Tatiana.
Le récit filmique va alors faire une ellipse temporelle car dans les
séquences suivantes, nous verrons en quelques plans la préparation de l'armée pour
le débarquement, la solution finale avec l'horreur de la Shoah et enfin le
Débarquement.
Ainsi dans la séquence suivante, nous voyons des soldats anglais et
américains montant dans des avions (cadré en plan rapproché).
Puis la caméra par sa mobilité, fixe notre attention sur deux hommes en
train de se battre au sol de l’aéroport : nous comprenons qu'il s'agit des frères
Tracy ; par la présence de la voix off de Sarah la femme de Jack Glenn, lisant
une lettre à l’intention des deux frères. Là encore la mise en scène mélange l'intime
et la réalité. La voix off devient in puisque nous voyons dans la séquence suivante
le personnage de Sarah Glenn lisant sa lettre.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de L’Histoire 23