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olas avait envie de vomir. Conscient d’avoir bafoué son
amitié pour Alexandre, il ne savait plus quoi faire.

Elle avait réagi la première en lui demandant de ne plus le
voir pendant quelques temps. À contre cœur, le garçon avait
accepté.

Les jours suivants, Alex appela Nico quotidiennement pour
avoir des nouvelles de sa bien-aimée qui refusait de répondre à
ses messages.

— Je n’en ai pas non plus. Lui disait-il.
Sauf qu’il en connaissait la raison. Souvent, il ajoutait :
— Elle est très occupée et moi-aussi.
À force de mentir, la honte lui rongeait la cervelle.
— Il a dû se passer quelque chose parce qu’elle ne me parle

plus. J’ai besoin de toi Nico. J’ai besoin de savoir si elle
voit quelqu’un d’autre. Tu dois me le dire.
Il était encore temps de tout avouer, de lui dire qu’ils avaient
fait une bêtise... Mais en grand lâche qu’il était, il préféra
répondre :
— Je n’en sais rien. Ne m’appelle plus pour ça s’il te plait.
Elle et toi, vous n’êtes peut-être pas faits l’un pour
l’autre.
— Mais qu’est-ce que tu racontes, on s’aime.
— Oui mais il n’y a pas que ça. Il y a les convenances, les
traditions…
— Qu’est-ce que tu cherches à me dire ?
C’était plus fort que lui. Bien qu’il sache qu’il lui ferait du
mal, il ne put s’empêcher de lui balancer au visage :
— Son père est avocat alors que le tien est agriculteur…
— Mais qu’est-ce que ça peut foutre. Qu’est-ce que tu fais
des sentiments ?
— Tu ne lui donneras jamais la vie qu’elle souhaite et tu
seras malheureux à cause de ça.

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