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te, il saurait être un bon père et un bon mari. Les trois
s’installèrent dans un appartement plus grand, dans un meilleur
quartier.

— Vous avez finalement obtenu ce que vous vouliez ?
Souligna Gisèle.

— Oui mais je ne suis pas fier de la manière.
— Aimez-vous toujours cette femme aujourd’hui ?
— Oui plus que tout.
— Alors la manière compte peu. Si vous êtes toujours marié

avec elle après toutes ces années, c’est que vous étiez
sincère dans vos sentiments. Vous avez réussi à la
conquérir d’une façon certes peu élogieuse mais le plus
difficile restait de la garder. Et de ça, vous pouvez être
fier, croyez-moi.
— Merci d’être aussi gentille avec moi.
— De rien, je suis juste honnête. Par contre, j’ai une
question à vous poser.
— Allez-y !
— Si j’ai bien compris, vous vous rendez dans votre village
d’enfance.
— C’est exact.
— Depuis quand n’y êtes-vous pas allé ?
— Trente ans environ.
— Et pourquoi y allez-vous aujourd’hui ?
— Pour rencontrer Alexandre.
— Dans quel but faites-vous ça ?
— Il faut que je lui dise pour Nathalie, pour notre mariage.
Je ne peux plus vivre avec cette trahison sur la
conscience.
Était-ce de l’inconscience ou bien un acte raisonné ? Malgré
toute son expérience, Gisèle n’aurait pas su répondre à cette
question.

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