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vailla comme un forcené pour obtenir de bonnes notes. En
1986, il passa son baccalauréat et obtint la mention « Bien ».
Une belle récompense à tout son labeur.
Le lendemain des résultats, Giacomo invita une partie du
village pour fêter le diplôme de son fils. C’était quelque peu
surréaliste car il était loin de soutenir sa thèse de médecine mais
Giacomo s’en foutait. Il était fier de lui.
Au final, le garçon ne lui reprocha jamais d’avoir fêté
dignement son bac car les aléas de la vie empêchèrent le
généraliste de voir son fils poser sa plaque d’ophtalmologiste.
En effet, contre le cours de la vie, Giacomo fut victime d’une
crise cardiaque à l’âge de 52 ans. Sur une petite départementale
de montagne, alors qu’il sortait d’une consultation chez une
dame atteinte d’un cancer généralisé, un malaise l’obligea à
stopper sa voiture. La patiente qu’il venait de quitter n’en avait
plus pour longtemps. Il l’avait pourtant rassurée avec des paroles
dont il avait le secret. Il n’avait pas cherché à lui mentir sur
l’issue tragique qui l’attendait mais l’avait juste convaincue de
rassembler sa famille au plus vite pour leur dire au revoir.
D’après lui, il valait mieux qu’elle parte entourée des siens. Tout
ce qu’il lui manqua finalement quelques minutes plus tard
lorsque sur la route de son cabinet pour enchainer d’autres
consultations, la grande faucheuse avait choisi d’entrer en piste.
Nicolas avait toujours cru que la mort s’était vengée de son père
qui avait osé interférer dans ses projets en poussant la malade à
s’accrocher un peu plus longtemps à la vie. Garé sur un talus, le
médecin avait fermé une dernière fois les paupières dans une
solitude absolue.
Ce fut un véritable choc pour Flavia et Nicolas qui finissait
sa première année de fac et qui vivait à Nice dans un studio. Sa
tristesse n’eut d’égal que sa volonté de réussir ses concours. La
tête plongée dans les cours, il se consacra à ses études pour
honorer la mémoire de de son père.
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1986, il passa son baccalauréat et obtint la mention « Bien ».
Une belle récompense à tout son labeur.
Le lendemain des résultats, Giacomo invita une partie du
village pour fêter le diplôme de son fils. C’était quelque peu
surréaliste car il était loin de soutenir sa thèse de médecine mais
Giacomo s’en foutait. Il était fier de lui.
Au final, le garçon ne lui reprocha jamais d’avoir fêté
dignement son bac car les aléas de la vie empêchèrent le
généraliste de voir son fils poser sa plaque d’ophtalmologiste.
En effet, contre le cours de la vie, Giacomo fut victime d’une
crise cardiaque à l’âge de 52 ans. Sur une petite départementale
de montagne, alors qu’il sortait d’une consultation chez une
dame atteinte d’un cancer généralisé, un malaise l’obligea à
stopper sa voiture. La patiente qu’il venait de quitter n’en avait
plus pour longtemps. Il l’avait pourtant rassurée avec des paroles
dont il avait le secret. Il n’avait pas cherché à lui mentir sur
l’issue tragique qui l’attendait mais l’avait juste convaincue de
rassembler sa famille au plus vite pour leur dire au revoir.
D’après lui, il valait mieux qu’elle parte entourée des siens. Tout
ce qu’il lui manqua finalement quelques minutes plus tard
lorsque sur la route de son cabinet pour enchainer d’autres
consultations, la grande faucheuse avait choisi d’entrer en piste.
Nicolas avait toujours cru que la mort s’était vengée de son père
qui avait osé interférer dans ses projets en poussant la malade à
s’accrocher un peu plus longtemps à la vie. Garé sur un talus, le
médecin avait fermé une dernière fois les paupières dans une
solitude absolue.
Ce fut un véritable choc pour Flavia et Nicolas qui finissait
sa première année de fac et qui vivait à Nice dans un studio. Sa
tristesse n’eut d’égal que sa volonté de réussir ses concours. La
tête plongée dans les cours, il se consacra à ses études pour
honorer la mémoire de de son père.
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