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Quelques mois plus tard, Flavia prit un appartement dans le
centre-ville de Nice pour se rapprocher de son fils. Vivre seule
à Carigoules n’était plus envisageable depuis la mort de
Giacomo. Elle pensa pendant un temps à retourner vivre en Italie
mais elle en était partie depuis trop longtemps pour oser
l’expérience. La petite italienne était devenue entre-temps
française et la Côte d’Azur, vivante et chahutante, resta son
adresse jusqu’à la fin de sa vie.
Pendant sa licence et son externat, Nicolas ne retourna
jamais dans son village natal. Le bourg, qu’il avait tant aimé, le
déprimait depuis le décès de son père. Mais pour être honnête, il
n’y avait pas que cette raison. Il l’évitait aussi pour ne pas se
retrouver nez à nez avec Alexandre et sa petite amie, qui y
passait de plus en plus de temps. Des contacts téléphoniques
existaient toujours entre les garçons et il leur arrivait de se voir
lors de soirées étudiantes sur Nice. La copine d’Alex n’était
jamais loin.
Nico n’arrivait pas à se la sortir de la tête.
Entre-temps, Malartigues avait fini ses études dans un lycée
agricole. Il travaillait dorénavant dans l’exploitation familiale
avec les deux pieds bien ancrés à Carigoules. Il avait choisi la
voie de son père pour s’enraciner dans l’élevage tel l’homme
rural qu’il avait toujours été.
Nicolas, lui-aussi, suivit la branche de son papa jusqu’à son
internat au cours duquel il bifurqua d’une part vers
l’ophtalmologie et d’autre part vers Paris.
À 24 ans, il quitta sa mère avec regret mais Alexandre avec
plaisir. Néanmoins, ils s’appelaient encore régulièrement pour
se donner des nouvelles. À chaque fois, Nico ne pouvait
s’empêcher de lui demander comment allait sa chérie. Un jour,
Alex lui avait dit qu’ils s’étaient fâchés. C’était la première fois
qu’une mésentente entre eux survenait. Apparemment, la vie à
la ferme commençait à agacer la jeune femme qui, après une
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centre-ville de Nice pour se rapprocher de son fils. Vivre seule
à Carigoules n’était plus envisageable depuis la mort de
Giacomo. Elle pensa pendant un temps à retourner vivre en Italie
mais elle en était partie depuis trop longtemps pour oser
l’expérience. La petite italienne était devenue entre-temps
française et la Côte d’Azur, vivante et chahutante, resta son
adresse jusqu’à la fin de sa vie.
Pendant sa licence et son externat, Nicolas ne retourna
jamais dans son village natal. Le bourg, qu’il avait tant aimé, le
déprimait depuis le décès de son père. Mais pour être honnête, il
n’y avait pas que cette raison. Il l’évitait aussi pour ne pas se
retrouver nez à nez avec Alexandre et sa petite amie, qui y
passait de plus en plus de temps. Des contacts téléphoniques
existaient toujours entre les garçons et il leur arrivait de se voir
lors de soirées étudiantes sur Nice. La copine d’Alex n’était
jamais loin.
Nico n’arrivait pas à se la sortir de la tête.
Entre-temps, Malartigues avait fini ses études dans un lycée
agricole. Il travaillait dorénavant dans l’exploitation familiale
avec les deux pieds bien ancrés à Carigoules. Il avait choisi la
voie de son père pour s’enraciner dans l’élevage tel l’homme
rural qu’il avait toujours été.
Nicolas, lui-aussi, suivit la branche de son papa jusqu’à son
internat au cours duquel il bifurqua d’une part vers
l’ophtalmologie et d’autre part vers Paris.
À 24 ans, il quitta sa mère avec regret mais Alexandre avec
plaisir. Néanmoins, ils s’appelaient encore régulièrement pour
se donner des nouvelles. À chaque fois, Nico ne pouvait
s’empêcher de lui demander comment allait sa chérie. Un jour,
Alex lui avait dit qu’ils s’étaient fâchés. C’était la première fois
qu’une mésentente entre eux survenait. Apparemment, la vie à
la ferme commençait à agacer la jeune femme qui, après une
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