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ence de l’histoire de l’art, vivotait de petit boulot en petit
boulot sur la Côte d’Azur.

Ce jour-là, Alexandre s’était dévoilé un peu plus que
d’habitude et au téléphone il avait dit à Nicolas :

— Je l’aime tu sais. Je l’ai dans la peau. Depuis le temps
qu’on sort ensemble, je sais que c’est avec elle que je
veux vivre. Mais j’ai aussi l’impression de l’enfermer à
Carigoules. C’est une intello qui a besoin de la ville.

— Et tu comptes faire quoi ?
— Je n’en sais rien. Elle doit partir à Paris pendant trois

mois pour faire un stage dans une galerie d’art. C’est son
père qui lui a trouvé ce job. Mais j’ai du mal avec ça. J’ai

peur de la perdre.
— Je comprends. Avait répondu Nicolas de façon

hypocrite.
Car lui n’avait retenu que le mot Paris. Elle allait bientôt
vivre à proximité de lui et pas sûr qu’elle connaisse grand monde
dans la capitale. Son cerveau s’était mis à cogiter. Pourquoi ne

pas lui tenir compagnie en lui servant de guide ?
— J’ai un truc à te demander.
— Je t’écoute Alex.
— Tu es mon meilleur ami et je voudrais que tu l’écœures

de Paris, que tu lui donnes envie de revenir à Carigoules
au plus vite. J’ai tant besoin d’elle. Contacte-là dès
qu’elle sera là-bas !
Sa supplique était touchante. Alors d’une voix la plus douce

mais surtout la plus perfide et la plus déloyale possible, Nicolas

avait répondu :
— Tu peux compter sur moi.
Quelques semaines plus tard, l’étudiant avait dîné avec elle

dans le dixième arrondissement. Elle avait changé mais il la

trouvait de plus en plus jolie. Elle avait pris quelques rondeurs

sur des parties de son corps que seuls les hommes honnêtes

reconnaissent être des trésors. Tandis que les femmes cherchent

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