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te leur vie à les faire disparaitre, leurs compagnons oublient
de leur dire qu’ils en raffolent. Ses jolies courbes le rendaient
dingue.
Ce soir-là, la niçoise avait montré un regard avide sur son
environnement. Bien qu’elle ait l’habitude de la ville, Paris
agissait sur elle avec un prisme déformant. Des tentacules
invisibles de jouissance lui parcouraient le corps. Le bruit, la
mode, la musique les bars, les galeries, les musées, toute
l’effervescence de la capitale la comblait. Nicolas avait compris
que Carigoules n’aurait plus jamais ses faveurs. Les bottes
crottées du pauvre Malartigues ne conviendraient bientôt plus à
la jeune groupie des nuits parisiennes. C’était clair comme de
l’eau de roche.
Nicolas n’éprouva aucune compassion pour son pote. Au
contraire, il fit son possible pour attirer sa fiancée dans les
soirées les plus branchées de la ville. Au téléphone, il mentait à
Alex en disant qu’il n’arrêtait pas de lui parler du pays.
En réalité, il la sortait dès que possible en laissant peu de
garçons l’approcher. Ce furent trois mois de bonheur pour
Nicolas qui eut la chance pour la première fois de sa vie de
passer du temps en tête à tête avec celle qu’il aimait à la folie.
Il l’avait enfin pour lui.
À la fin de son stage, elle aurait dû repartir dans le Sud sauf
que Nico avait travaillé en sous-marin pour lui dégoter un
contrat de six mois supplémentaires dans une autre galerie. Elle
était aux anges. Jamais elle ne sut que c’était l’interne Giordano
qui avait trouvé ce stage auprès d’un chef de clinique de l’hôpital
Cochin dont la femme travaillait dans le milieu de l’art.
Elle était redescendue à Nice une dernière fois avant de
remonter en train à Paris. Pendant son voyage, Malartigues avait
appelé Giordano pour comprendre ce qui s’était passé.
— Elle a eu une offre de stage au dernier moment. S’excusa
presque Nicolas.
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de leur dire qu’ils en raffolent. Ses jolies courbes le rendaient
dingue.
Ce soir-là, la niçoise avait montré un regard avide sur son
environnement. Bien qu’elle ait l’habitude de la ville, Paris
agissait sur elle avec un prisme déformant. Des tentacules
invisibles de jouissance lui parcouraient le corps. Le bruit, la
mode, la musique les bars, les galeries, les musées, toute
l’effervescence de la capitale la comblait. Nicolas avait compris
que Carigoules n’aurait plus jamais ses faveurs. Les bottes
crottées du pauvre Malartigues ne conviendraient bientôt plus à
la jeune groupie des nuits parisiennes. C’était clair comme de
l’eau de roche.
Nicolas n’éprouva aucune compassion pour son pote. Au
contraire, il fit son possible pour attirer sa fiancée dans les
soirées les plus branchées de la ville. Au téléphone, il mentait à
Alex en disant qu’il n’arrêtait pas de lui parler du pays.
En réalité, il la sortait dès que possible en laissant peu de
garçons l’approcher. Ce furent trois mois de bonheur pour
Nicolas qui eut la chance pour la première fois de sa vie de
passer du temps en tête à tête avec celle qu’il aimait à la folie.
Il l’avait enfin pour lui.
À la fin de son stage, elle aurait dû repartir dans le Sud sauf
que Nico avait travaillé en sous-marin pour lui dégoter un
contrat de six mois supplémentaires dans une autre galerie. Elle
était aux anges. Jamais elle ne sut que c’était l’interne Giordano
qui avait trouvé ce stage auprès d’un chef de clinique de l’hôpital
Cochin dont la femme travaillait dans le milieu de l’art.
Elle était redescendue à Nice une dernière fois avant de
remonter en train à Paris. Pendant son voyage, Malartigues avait
appelé Giordano pour comprendre ce qui s’était passé.
— Elle a eu une offre de stage au dernier moment. S’excusa
presque Nicolas.
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