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Chapitre 5
Scusa mamma e papà
Nicolas arriva à Nice dans l’après-midi.
Il avait parcouru plus de neuf cents kilomètres sans
s’en rendre compte tellement sa conversation avec
Gisèle avait passé vite. Sa voisine était descendue devant lui sur
le quai en le remerciant de lui avoir fait vivre l’un de ses
meilleurs retours sur la Côte d’Azur. Cette femme, qui avait
travaillé toute sa vie en région parisienne, avait choisi Nice
comme lieu de villégiature pour sa retraite. « Mon arthrose
apprécie la douceur du climat » avait-elle avoué en chemin.
Ce qui parut incroyable à Giordano, ce fut la manière dont
elle lui avait sorti les vers du nez. Il s’était livré à elle sans
retenue et ça l’avait libéré. Ce qu’il avait le plus apprécié, c’était
qu’elle ne porte aucun jugement sur son comportement. Parler
lui avait fait du bien et lui avait ouvert les yeux sur la démarche
qu’il s’apprêtait à faire.
Elle lui souhaita bonne chance avant qu’il se retrouve seul
sur le quai face à son destin.
En sortant de la gare Thiers, il entra chez le premier fleuriste
du quartier et acheta une composition florale en pot. Ensuite, il
prit le tramway et se rendit au cimetière du château.
Le temps était idyllique. Un soleil de plomb et une chaleur
étouffante. Comment avait-il pu zapper la douceur du climat
méditerranéen, si chère à son enfance ? Sa chemise sous sa veste
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Scusa mamma e papà
Nicolas arriva à Nice dans l’après-midi.
Il avait parcouru plus de neuf cents kilomètres sans
s’en rendre compte tellement sa conversation avec
Gisèle avait passé vite. Sa voisine était descendue devant lui sur
le quai en le remerciant de lui avoir fait vivre l’un de ses
meilleurs retours sur la Côte d’Azur. Cette femme, qui avait
travaillé toute sa vie en région parisienne, avait choisi Nice
comme lieu de villégiature pour sa retraite. « Mon arthrose
apprécie la douceur du climat » avait-elle avoué en chemin.
Ce qui parut incroyable à Giordano, ce fut la manière dont
elle lui avait sorti les vers du nez. Il s’était livré à elle sans
retenue et ça l’avait libéré. Ce qu’il avait le plus apprécié, c’était
qu’elle ne porte aucun jugement sur son comportement. Parler
lui avait fait du bien et lui avait ouvert les yeux sur la démarche
qu’il s’apprêtait à faire.
Elle lui souhaita bonne chance avant qu’il se retrouve seul
sur le quai face à son destin.
En sortant de la gare Thiers, il entra chez le premier fleuriste
du quartier et acheta une composition florale en pot. Ensuite, il
prit le tramway et se rendit au cimetière du château.
Le temps était idyllique. Un soleil de plomb et une chaleur
étouffante. Comment avait-il pu zapper la douceur du climat
méditerranéen, si chère à son enfance ? Sa chemise sous sa veste
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