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Après s’être rhabillé, il sortit dîner. Cela lui fit plaisir de
replonger dans le centre-ville où il avait grandi, fumé sa
première cigarette, embrassé sa première copine et fait les quatre
cent coups avec ses amis. Il se rappelait de toutes ces choses
mais aussi d’une personne qui se trouvait systématiquement à
côté de lui à l’époque : Alexandre Malartigues.
C’est vrai qu’Alex avait été de toutes ses expériences en
étant le pilier sur lequel reposait le début de son existence. Sans
lui, il n’aurait peut-être pas travaillé autant à l’école pour être
capable de lui réexpliquer le soir toutes les leçons du jour. Sans
lui, il aurait sûrement été un élève moins organisé, moins
performant. Sans lui, il aurait eu plus de problèmes au collège
avec les petits loubards de Nice qui venaient racketter les enfants
malingres à la sortie. Alex en avait dérouillé plusieurs qui
avaient seulement tenté de poser la main sur son col. Sans son
pote, il n’aurait pas connu les plaisirs de la campagne, la joie de
rentrer les vaches à l’étable en les coursant à travers champ. Sans
lui, il n’aurait pas connu Nathalie non plus parce qu’elle n’aurait
jamais regardé le petit maigrichon qu’il était avec sa tête
d’intello.
Au final, Alex avait rendu sa vie meilleure.
Voilà la vérité.
Ce fils d’agriculteur avait déjà conscience à l’époque que la
société se trompait en se moquant de l’écologie. À la différence
des autres enfants, il était clairvoyant sur plein de choses comme
la pollution des nappes phréatiques ou le réchauffement
climatique... Il était en avance sur son temps.
Alex avait appris à Nicolas à jouer aux cartes, à tirer à la
carabine ou encore à conduire un tracteur. Il avait forgé l’homme
que Nico était devenu en lui transmettant l’amour de la terre, le
respect des animaux, l’envie de voir plus haut. Et pourtant
pendant vingt-cinq ans, Nicolas avait occulté celui avec qui il
avait tout partagé : ses lego, son vélo, son couteau, sa première
revue porno…
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replonger dans le centre-ville où il avait grandi, fumé sa
première cigarette, embrassé sa première copine et fait les quatre
cent coups avec ses amis. Il se rappelait de toutes ces choses
mais aussi d’une personne qui se trouvait systématiquement à
côté de lui à l’époque : Alexandre Malartigues.
C’est vrai qu’Alex avait été de toutes ses expériences en
étant le pilier sur lequel reposait le début de son existence. Sans
lui, il n’aurait peut-être pas travaillé autant à l’école pour être
capable de lui réexpliquer le soir toutes les leçons du jour. Sans
lui, il aurait sûrement été un élève moins organisé, moins
performant. Sans lui, il aurait eu plus de problèmes au collège
avec les petits loubards de Nice qui venaient racketter les enfants
malingres à la sortie. Alex en avait dérouillé plusieurs qui
avaient seulement tenté de poser la main sur son col. Sans son
pote, il n’aurait pas connu les plaisirs de la campagne, la joie de
rentrer les vaches à l’étable en les coursant à travers champ. Sans
lui, il n’aurait pas connu Nathalie non plus parce qu’elle n’aurait
jamais regardé le petit maigrichon qu’il était avec sa tête
d’intello.
Au final, Alex avait rendu sa vie meilleure.
Voilà la vérité.
Ce fils d’agriculteur avait déjà conscience à l’époque que la
société se trompait en se moquant de l’écologie. À la différence
des autres enfants, il était clairvoyant sur plein de choses comme
la pollution des nappes phréatiques ou le réchauffement
climatique... Il était en avance sur son temps.
Alex avait appris à Nicolas à jouer aux cartes, à tirer à la
carabine ou encore à conduire un tracteur. Il avait forgé l’homme
que Nico était devenu en lui transmettant l’amour de la terre, le
respect des animaux, l’envie de voir plus haut. Et pourtant
pendant vingt-cinq ans, Nicolas avait occulté celui avec qui il
avait tout partagé : ses lego, son vélo, son couteau, sa première
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