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lait à flot et les rires ricochaient contre les façades
ensoleillées. La ville montrait son plus beau visage, celui d’une
certaine « Dolce Vita ».
Nicolas regarda sa montre avant d’entrer dans une supérette
où il acheta une brosse à dent, du dentifrice et quelques
accessoires de toilette. Son sac de courses à la main comme seul
bagage, il s’approcha d’un petit hôtel, non loin de la gare. Au-
dessus d’une porte vitrée en haut de deux marches était inscrit :
Hotel Héméra. Nicolas l’avait choisi en souvenir d’un
établissement du même nom dans lequel il était descendu avec
Nathalie lors d’un voyage au Monténégro quinze ans plus tôt.
Mais rien de comparable avec ce qu’il avait devant les yeux. Il
aurait pu en chercher un autre beaucoup plus accueillant mais
une douleur dans son dos lui fit voir la situation positivement.
Après tout, Héméra était la déesse de la lumière et n’était-il pas
là pour faire jaillir la vérité ? Ça devait être un signe.
— Pour combien de nuits ? Lui demanda le patron dont le
regard était aussi froid qu’une porte de prison.
— Une ou deux, je ne sais pas encore.
Il communiqua l’empreinte de sa carte bancaire à l’hôtelier
qui lui donna en échange un trousseau de clé :
— Vous avez la six au deuxième étage. Indiqua-t-il d’une
voix rauque.
Bien entendu, il ne trouva pas d’ascenseur dans le minuscule
hall. Juste un escalier à la rambarde branlante mais vu le prix,
c’était attendu. L’hôtel n’était pas minable mais ne ressemblait
en rien à ceux dans lesquels lui et Nathalie descendaient en
général. Que ce soit en France ou à l’étranger, un minimum de
quatre étoiles était nécessaire à sa femme pour qu’elle se sente
bien. Il avait toujours trouvé cela superficiel mais il lui cédait
systématiquement. Ce besoin de réclamer du luxe en
permanence, même quand ils partaient faire de la randonnée en
montagne par exemple, l’agaçait au plus haut point. À quoi
servait de marcher des heures dans la nature si le seul objectif de
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ensoleillées. La ville montrait son plus beau visage, celui d’une
certaine « Dolce Vita ».
Nicolas regarda sa montre avant d’entrer dans une supérette
où il acheta une brosse à dent, du dentifrice et quelques
accessoires de toilette. Son sac de courses à la main comme seul
bagage, il s’approcha d’un petit hôtel, non loin de la gare. Au-
dessus d’une porte vitrée en haut de deux marches était inscrit :
Hotel Héméra. Nicolas l’avait choisi en souvenir d’un
établissement du même nom dans lequel il était descendu avec
Nathalie lors d’un voyage au Monténégro quinze ans plus tôt.
Mais rien de comparable avec ce qu’il avait devant les yeux. Il
aurait pu en chercher un autre beaucoup plus accueillant mais
une douleur dans son dos lui fit voir la situation positivement.
Après tout, Héméra était la déesse de la lumière et n’était-il pas
là pour faire jaillir la vérité ? Ça devait être un signe.
— Pour combien de nuits ? Lui demanda le patron dont le
regard était aussi froid qu’une porte de prison.
— Une ou deux, je ne sais pas encore.
Il communiqua l’empreinte de sa carte bancaire à l’hôtelier
qui lui donna en échange un trousseau de clé :
— Vous avez la six au deuxième étage. Indiqua-t-il d’une
voix rauque.
Bien entendu, il ne trouva pas d’ascenseur dans le minuscule
hall. Juste un escalier à la rambarde branlante mais vu le prix,
c’était attendu. L’hôtel n’était pas minable mais ne ressemblait
en rien à ceux dans lesquels lui et Nathalie descendaient en
général. Que ce soit en France ou à l’étranger, un minimum de
quatre étoiles était nécessaire à sa femme pour qu’elle se sente
bien. Il avait toujours trouvé cela superficiel mais il lui cédait
systématiquement. Ce besoin de réclamer du luxe en
permanence, même quand ils partaient faire de la randonnée en
montagne par exemple, l’agaçait au plus haut point. À quoi
servait de marcher des heures dans la nature si le seul objectif de
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