Page 164 - I008786_BAT
P. 164
une seconde Jean-Laurent ne fit allusion au visage dévasté
qu’il avait en face de lui. Bertille prit rapidement les escaliers et
s’enferma dans sa salle de bain. Se déshabilla et se glissa dans
une décoction d’algues aux multiples vertus. L’eau bouillante ne
la réchauffa pas. Elle grelottait plongée dans la lave. Cette lettre,
cette déclaration l’avait ravagée.
On sonna à l’entrée et le majordome annonça Monsieur Spinozi,
Alexandre Spinozi.
Quel cataclysme dans la tête d’Alex quand Jean-Lo l’accueillit.
Pas une seconde il n’avait envisagé ce cas de figure. Il avait pour-
tant répété cette scène 1000 fois : « J’arrive, je ne réfléchis pas et
j’embrasse Bertille. Ensuite il arrivera ce qu’il doit arriver ».
Les deux hommes se retrouvaient là, face à face, à se toiser.
— V ous vouliez voir mon épouse j’imagine ?
— O ui, mais je repasserai, je ne veux pas vous embêter.
— E lle est à l’étage, je peux aller la chercher si vous voulez ?
— N on, sincèrement je vais y aller, je l’appellerai.
Jean-Laurent comprit la situation immédiatement et insista pour
que le jeune homme reste. Qu’il attende un peu.
— R estez pour un café. Depuis l’attentat et votre coma, nous
n’avons pas eu l’occasion de parler. Vous avez l’air de bien aller.
— S incèrement je dois vous laisser. Je voulais juste passer un
message à votre épouse et comme j’étais dans le quartier, j’en
ai profité, mais ça peut attendre. Je l’appellerai, vraiment.
— C ’est idiot Alexandre… Alexandre c’est bien ça ?
— O ui tout à fait monsieur…
— É coutez Alexandre j’insiste et je vous dois bien ça. Vous avez
tant apporté à Bertille ces derniers mois.
Alex se crispa, se tendit. C’était quoi ces sous-entendus ? Et puis
le regard de Jean-Laurent le glaça.
Alors qu’il empoignait la clenche pour s’échapper, descendit en
peignoir satiné Bertille De La Berthelière. D’en haut, elle en-
tendait deux hommes discuter. En découvrant la situation de ses
escaliers, sa respiration se bloqua. Ses jambes se froissèrent. Se
pieds s’emmêlèrent. La duchesse s’effondra. Elle se retrouva les
bras en croix quelques mètres plus bas. Du sang coulait. Plus per-
sonne ne bougeait.
164
qu’il avait en face de lui. Bertille prit rapidement les escaliers et
s’enferma dans sa salle de bain. Se déshabilla et se glissa dans
une décoction d’algues aux multiples vertus. L’eau bouillante ne
la réchauffa pas. Elle grelottait plongée dans la lave. Cette lettre,
cette déclaration l’avait ravagée.
On sonna à l’entrée et le majordome annonça Monsieur Spinozi,
Alexandre Spinozi.
Quel cataclysme dans la tête d’Alex quand Jean-Lo l’accueillit.
Pas une seconde il n’avait envisagé ce cas de figure. Il avait pour-
tant répété cette scène 1000 fois : « J’arrive, je ne réfléchis pas et
j’embrasse Bertille. Ensuite il arrivera ce qu’il doit arriver ».
Les deux hommes se retrouvaient là, face à face, à se toiser.
— V ous vouliez voir mon épouse j’imagine ?
— O ui, mais je repasserai, je ne veux pas vous embêter.
— E lle est à l’étage, je peux aller la chercher si vous voulez ?
— N on, sincèrement je vais y aller, je l’appellerai.
Jean-Laurent comprit la situation immédiatement et insista pour
que le jeune homme reste. Qu’il attende un peu.
— R estez pour un café. Depuis l’attentat et votre coma, nous
n’avons pas eu l’occasion de parler. Vous avez l’air de bien aller.
— S incèrement je dois vous laisser. Je voulais juste passer un
message à votre épouse et comme j’étais dans le quartier, j’en
ai profité, mais ça peut attendre. Je l’appellerai, vraiment.
— C ’est idiot Alexandre… Alexandre c’est bien ça ?
— O ui tout à fait monsieur…
— É coutez Alexandre j’insiste et je vous dois bien ça. Vous avez
tant apporté à Bertille ces derniers mois.
Alex se crispa, se tendit. C’était quoi ces sous-entendus ? Et puis
le regard de Jean-Laurent le glaça.
Alors qu’il empoignait la clenche pour s’échapper, descendit en
peignoir satiné Bertille De La Berthelière. D’en haut, elle en-
tendait deux hommes discuter. En découvrant la situation de ses
escaliers, sa respiration se bloqua. Ses jambes se froissèrent. Se
pieds s’emmêlèrent. La duchesse s’effondra. Elle se retrouva les
bras en croix quelques mètres plus bas. Du sang coulait. Plus per-
sonne ne bougeait.
164
