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maient dans le même lit et dinaient quelque fois à la même
table mais ils ne se parlaient plus. Le strict minimum pour se
donner bonne figure.
Sa soirée au cours de laquelle elle avait failli tromper Nicolas
en était la preuve. Leur histoire vacillait. N’avait-elle pas été à
deux doigts de passer à l’acte ? Elle avait même imaginé le faire
à la prochaine occasion en se disant que Nicolas n’en saurait
rien. Cette attitude témoignait bien de la distance qu’elle avait
laissée s’installer entre eux.
Elle reçut une décharge de honte qui la mit KO. Des larmes,
qu’elle ne lâchait que très rarement, apparurent au coin de ses
yeux. Elle demanda à Alexandre d’une voix triste :
— C’est grave ?
— Oui. Avait simplement répondu Malartigues.
Alors elle s’était effondrée dans ses bras.
Alexandre avait réussi à réveiller quelque chose d’endormi
chez elle car suite à cela, Nathalie renoua le contact avec son
mari. Le couple avait pu se parler les jours suivants comme des
gens normaux. Ils abordèrent de nombreux sujets dont la
brûlante paternité de Clémence. Elle lui avoua qu’elle n’aurait
jamais voulu d’un autre père que lui, même si elle avait su la
vérité dès l’accouchement.
Et elle était sincère.
Avant que la maladie gagne du terrain et affaiblisse Nico, ils
eurent le temps de s’avouer beaucoup de choses dont tout
l’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Leur bouclier de
pudeur était enfin tombé. Quand une échéance dramatique
s’annonce, les gens se disent plus facilement les choses. Mais il
est dommage d’attendre le dernier moment pour ça. Nicolas
apprécia ces instants en tout cas. Nat avait toujours été fière de
lui mais ne lui avait jamais dit. Elle aimait son calme, son don
d’injecter des valeurs positives dans chacun de ses actes. Elle le
respectait pour sa gentillesse, pour l’amour qu’il déployait tous
les jours envers Clémence et parce qu’il ne lui avait jamais mis
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table mais ils ne se parlaient plus. Le strict minimum pour se
donner bonne figure.
Sa soirée au cours de laquelle elle avait failli tromper Nicolas
en était la preuve. Leur histoire vacillait. N’avait-elle pas été à
deux doigts de passer à l’acte ? Elle avait même imaginé le faire
à la prochaine occasion en se disant que Nicolas n’en saurait
rien. Cette attitude témoignait bien de la distance qu’elle avait
laissée s’installer entre eux.
Elle reçut une décharge de honte qui la mit KO. Des larmes,
qu’elle ne lâchait que très rarement, apparurent au coin de ses
yeux. Elle demanda à Alexandre d’une voix triste :
— C’est grave ?
— Oui. Avait simplement répondu Malartigues.
Alors elle s’était effondrée dans ses bras.
Alexandre avait réussi à réveiller quelque chose d’endormi
chez elle car suite à cela, Nathalie renoua le contact avec son
mari. Le couple avait pu se parler les jours suivants comme des
gens normaux. Ils abordèrent de nombreux sujets dont la
brûlante paternité de Clémence. Elle lui avoua qu’elle n’aurait
jamais voulu d’un autre père que lui, même si elle avait su la
vérité dès l’accouchement.
Et elle était sincère.
Avant que la maladie gagne du terrain et affaiblisse Nico, ils
eurent le temps de s’avouer beaucoup de choses dont tout
l’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Leur bouclier de
pudeur était enfin tombé. Quand une échéance dramatique
s’annonce, les gens se disent plus facilement les choses. Mais il
est dommage d’attendre le dernier moment pour ça. Nicolas
apprécia ces instants en tout cas. Nat avait toujours été fière de
lui mais ne lui avait jamais dit. Elle aimait son calme, son don
d’injecter des valeurs positives dans chacun de ses actes. Elle le
respectait pour sa gentillesse, pour l’amour qu’il déployait tous
les jours envers Clémence et parce qu’il ne lui avait jamais mis
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