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squ’une fille reluquait son homme avec insistance. Dommage
qu’elle ne lui ait jamais dit car il aurait compris que sa jalousie
était une preuve d’amour. Elle adorait son odeur, le contact de
sa peau, sa voix chaude et rassurante, ses mains douces et fines
de chirurgien qui couraient parfois dans son dos à la manière
d’un harpiste. Elle était devenue amoureuse de lui au fur et à
mesure du temps. D’année en année, elle le trouvait de plus en
plus à son goût. Il avait réussi à la conquérir mais il ne pouvait
pas le savoir puisqu’elle ne lâchait rien. C’était une intégriste des
sentiments. Le secret de la paternité de Clémence en était
responsable. Inconsciemment, ce mensonge avait mis de la
distance entre eux.
Elle avait toujours eu des difficultés à se regarder dans un
miroir. Mais au lieu d’aller en parler à quelqu’un, elle avait érigé
un mur de silence entre elle et son mari. Un mur sourd de douleur
qui les écartait indubitablement l’un de l’autre.
Face à la tragique nouvelle, Nathalie avait réagi en se
rapprochant de lui. Et heureusement car il n’attendait que ça
depuis des années. Elle put lui dire tout ce qu’elle avait sur le
cœur. Les tonnes d’amour qu’elle lui lança au visage lui
donnèrent un peps d’enfer pour tenir jusqu’au bout. Il la rassura
de son mieux en lui disant qu’il partait apaisé en sachant qu’il
avait réussi à la rendre heureuse.
Les aveux qu’elle lui fit eurent un effet bénéfique sur elle
également. Elle changea d’attitude du jour au lendemain en
rangeant au fond d’un tiroir ses allures snobinardes et son
détachement sur les choses qui la rendait dédaigneuse. Elle
l’assista au cours des dernières semaines de sa vie comme une
épouse dévouée et attentionnée.
Mais ce qui rendit la fin de Nico moins tragique, ce fut
l’abnégation d’Alexandre à organiser les dernières semaines de
sa vie à sa manière. Il avait dit à Nicolas en s’installant au
Vésinet :
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qu’elle ne lui ait jamais dit car il aurait compris que sa jalousie
était une preuve d’amour. Elle adorait son odeur, le contact de
sa peau, sa voix chaude et rassurante, ses mains douces et fines
de chirurgien qui couraient parfois dans son dos à la manière
d’un harpiste. Elle était devenue amoureuse de lui au fur et à
mesure du temps. D’année en année, elle le trouvait de plus en
plus à son goût. Il avait réussi à la conquérir mais il ne pouvait
pas le savoir puisqu’elle ne lâchait rien. C’était une intégriste des
sentiments. Le secret de la paternité de Clémence en était
responsable. Inconsciemment, ce mensonge avait mis de la
distance entre eux.
Elle avait toujours eu des difficultés à se regarder dans un
miroir. Mais au lieu d’aller en parler à quelqu’un, elle avait érigé
un mur de silence entre elle et son mari. Un mur sourd de douleur
qui les écartait indubitablement l’un de l’autre.
Face à la tragique nouvelle, Nathalie avait réagi en se
rapprochant de lui. Et heureusement car il n’attendait que ça
depuis des années. Elle put lui dire tout ce qu’elle avait sur le
cœur. Les tonnes d’amour qu’elle lui lança au visage lui
donnèrent un peps d’enfer pour tenir jusqu’au bout. Il la rassura
de son mieux en lui disant qu’il partait apaisé en sachant qu’il
avait réussi à la rendre heureuse.
Les aveux qu’elle lui fit eurent un effet bénéfique sur elle
également. Elle changea d’attitude du jour au lendemain en
rangeant au fond d’un tiroir ses allures snobinardes et son
détachement sur les choses qui la rendait dédaigneuse. Elle
l’assista au cours des dernières semaines de sa vie comme une
épouse dévouée et attentionnée.
Mais ce qui rendit la fin de Nico moins tragique, ce fut
l’abnégation d’Alexandre à organiser les dernières semaines de
sa vie à sa manière. Il avait dit à Nicolas en s’installant au
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