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Une fois à l’abri à l’intérieur de la bâtisse, ils aperçurent
Ginette Malartigues et son fils qui veillaient sur une pauvre
génisse dont le veau ne voulait pas sortir. Couchée sur le flanc,
le bovin était agité de spasmes violents. Alexandre et sa mère
semblaient anxieux mais la vue du médecin venu spécialement
pour eux et trempé jusqu’aux os leur redonna confiance. Le fils
Malartigues fut ravi de voir le toubib accompagné de Nicolas.
Les deux enfants, qui avaient le même âge et qui partageaient la
même classe, étaient les meilleurs copains du village. Lorsque
leurs regards se croisèrent, Nico lui fit un grand sourire pour le
rassurer. « Ne crains rien, mon père est là ! » semblait dire son petit
rictus.
L’assurance affichée de son pote réconforta Alexandre. S’il
y avait bien une chose dont Nicolas ne doutait pas, c’était de
l’efficacité de son père dans les cas d’urgence. Ce dernier, ayant
toujours fait l’unanimité au village en tant que médecin de
campagne, allait forcément trouver une solution au problème des
Malartigues.
De plus, ce n’était pas le genre d’homme à laisser tomber
quelqu’un dans l’embarras, surtout à Carigoules où l’entraide
était naturelle et ce en grande partie grâce au fait que depuis
toujours les enfants du village, qu’ils soient fils de médecin ou
fils d’ouvrier, usaient les mêmes bancs de classe. Tout cela créait
des ponts de solidarité.
La force des écoles publiques était de brasser des gens sans
faire de distinction sociale. Depuis la maternelle, Nicolas et
Alexandre travaillaient ensemble tous les soirs à l’étude dans un
esprit de cohésion et de fraternité. Les bons élèves comme
Giordano aidaient les moins bons à faire leurs devoirs. Grâce à
ces valeurs, il ne serait pas venu en tête à Nico de rentrer chez
lui sans que son pote Alex ait tout compris des leçons du jour.
Tout cela forgeait l’état d’esprit des enfants qui devenaient eux-
mêmes des adultes plus ouverts et plus solidaires. Malgré leur
jeune âge, l’amitié des garçons était déjà forte et sincère.
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Ginette Malartigues et son fils qui veillaient sur une pauvre
génisse dont le veau ne voulait pas sortir. Couchée sur le flanc,
le bovin était agité de spasmes violents. Alexandre et sa mère
semblaient anxieux mais la vue du médecin venu spécialement
pour eux et trempé jusqu’aux os leur redonna confiance. Le fils
Malartigues fut ravi de voir le toubib accompagné de Nicolas.
Les deux enfants, qui avaient le même âge et qui partageaient la
même classe, étaient les meilleurs copains du village. Lorsque
leurs regards se croisèrent, Nico lui fit un grand sourire pour le
rassurer. « Ne crains rien, mon père est là ! » semblait dire son petit
rictus.
L’assurance affichée de son pote réconforta Alexandre. S’il
y avait bien une chose dont Nicolas ne doutait pas, c’était de
l’efficacité de son père dans les cas d’urgence. Ce dernier, ayant
toujours fait l’unanimité au village en tant que médecin de
campagne, allait forcément trouver une solution au problème des
Malartigues.
De plus, ce n’était pas le genre d’homme à laisser tomber
quelqu’un dans l’embarras, surtout à Carigoules où l’entraide
était naturelle et ce en grande partie grâce au fait que depuis
toujours les enfants du village, qu’ils soient fils de médecin ou
fils d’ouvrier, usaient les mêmes bancs de classe. Tout cela créait
des ponts de solidarité.
La force des écoles publiques était de brasser des gens sans
faire de distinction sociale. Depuis la maternelle, Nicolas et
Alexandre travaillaient ensemble tous les soirs à l’étude dans un
esprit de cohésion et de fraternité. Les bons élèves comme
Giordano aidaient les moins bons à faire leurs devoirs. Grâce à
ces valeurs, il ne serait pas venu en tête à Nico de rentrer chez
lui sans que son pote Alex ait tout compris des leçons du jour.
Tout cela forgeait l’état d’esprit des enfants qui devenaient eux-
mêmes des adultes plus ouverts et plus solidaires. Malgré leur
jeune âge, l’amitié des garçons était déjà forte et sincère.
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