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— Le veau est trop gros, elle n’arrivera pas à l’expulser.
Diagnostiqua rapidement Giordano.
— Je ne suis pas une piche Docteur mais qu’est-ce qu’on
peut faire ?
— Il lui faut une césarienne d’urgence…
— Vous pouvez la faire ?
Il était bientôt 21h35. Le généraliste avait-il d’autre choix
que d’accepter ? Dans le cas contraire, il leur faudrait retourner
au cabinet pour appeler le vétérinaire puisque Malartigues
n’était pas équipé du téléphone. Tout ça sans aucune certitude
de le joindre un soir de weekend. De plus, la tempête qui régnait
dehors n’allait pas simplifier sa venue au village. Ça obligea
Giacomo à reconsidérer la situation. Après tout, il avait déjà
accouché des femmes à domicile et une vache n’était qu’un
mammifère parmi d’autres. L’œil grave et le ton calme, il
répondit :
— Si je ne tente rien, vous perdrez votre bête ainsi que le
veau.
— Alors je vous fais confiance Docteur. Avait conclu
Bernard sans aucune hésitation dans la voix.
Alexandre et Nicolas n’avaient aucune d’idée de ce que
pouvait être une césarienne mais ils n’auraient lâché pour rien
au monde leur place au premier rang de l’opération qui allait
s’effectuer devant eux.
Giordano sortit de sa trousse un anesthésique dont il força la
dose avant de l’injecter à la pauvre bête pour la soulager. Sur
ordre du médecin, tous l’aidèrent à la redresser sur ses quatre
pattes. Malartigues lui tondit les poils sur le côté gauche et après
l’avoir badigeonnée d’antiseptique, Giacomo l’entailla
verticalement sur plus de soixante centimètres. À cause de la
terrifiante efficacité de son scalpel, les garçons faillirent rendre
leur déjeuner car un trou béant était apparu sur son flanc en
même temps qu’un déferlement de foudre à quelques mètres
seulement de la propriété.
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Diagnostiqua rapidement Giordano.
— Je ne suis pas une piche Docteur mais qu’est-ce qu’on
peut faire ?
— Il lui faut une césarienne d’urgence…
— Vous pouvez la faire ?
Il était bientôt 21h35. Le généraliste avait-il d’autre choix
que d’accepter ? Dans le cas contraire, il leur faudrait retourner
au cabinet pour appeler le vétérinaire puisque Malartigues
n’était pas équipé du téléphone. Tout ça sans aucune certitude
de le joindre un soir de weekend. De plus, la tempête qui régnait
dehors n’allait pas simplifier sa venue au village. Ça obligea
Giacomo à reconsidérer la situation. Après tout, il avait déjà
accouché des femmes à domicile et une vache n’était qu’un
mammifère parmi d’autres. L’œil grave et le ton calme, il
répondit :
— Si je ne tente rien, vous perdrez votre bête ainsi que le
veau.
— Alors je vous fais confiance Docteur. Avait conclu
Bernard sans aucune hésitation dans la voix.
Alexandre et Nicolas n’avaient aucune d’idée de ce que
pouvait être une césarienne mais ils n’auraient lâché pour rien
au monde leur place au premier rang de l’opération qui allait
s’effectuer devant eux.
Giordano sortit de sa trousse un anesthésique dont il força la
dose avant de l’injecter à la pauvre bête pour la soulager. Sur
ordre du médecin, tous l’aidèrent à la redresser sur ses quatre
pattes. Malartigues lui tondit les poils sur le côté gauche et après
l’avoir badigeonnée d’antiseptique, Giacomo l’entailla
verticalement sur plus de soixante centimètres. À cause de la
terrifiante efficacité de son scalpel, les garçons faillirent rendre
leur déjeuner car un trou béant était apparu sur son flanc en
même temps qu’un déferlement de foudre à quelques mètres
seulement de la propriété.
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