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— Tu ne crois pas qu’on devrait lui donner un nom ? Avait
proposé Nicolas.
— Bah d’habitude, on ne le fait pas.
— Ouais mais regarde celui-là, il est à part. L’enfer s’est
déchainé ce soir pour l’empêcher de vivre. C’est un
miraculé, je te dis. Il s’est battu pour être là et en plus il
est mignon avec sa petite bouille.
Il fallait reconnaitre que le nouveau-né avait une touchante
innocence jugulée à une apparence unique. C’était un petit
rondouillard en plus d’être un braillard.
— Tu as raison, il mérite un nom. Pourquoi pas Petit
Joufflu ? Proposa Alexandre.
— Oh oui ! Ça lui va comme un gant. Bienvenue à toi Petit
Joufflu !
Les deux garçons nageaient dans le bonheur. Rien n’aurait
pu les atteindre tellement ils étaient coupés du monde.
Pendant ce temps-là, Giacomo et Bernard avalaient leur
deuxième ou troisième verre d’alcool de poire. Sans doute ne
comptaient-ils plus en savourant ce moment de décompression
nécessaire après autant de tension.
De plus, en 1978, l’alcool au volant n’était pas encore un
frein déterminant à la circulation automobile. Les trois verres
qu’il venait d’ingurgiter n’allaient pas empêcher Giacomo de
rentrer chez lui en voiture avec son fils en ayant l’impression de
ne prendre aucun risque. Autres temps, autres mœurs !
De leur côté, les deux copains n’avaient aucune envie que la
soirée se termine. Un air doux était revenu et les odeurs de
l’étable avaient le charme et la simplicité qui manqueraient tant
à Nicolas dans sa vie future.
La naissance de Petit Joufflu marqua les deux garçons à vie.
Pour une raison difficile à expliquer sur le moment, elle les
entraina à passer un pacte dans l’étable en fin de soirée. Un
touchant serment fait par deux enfants qui découvraient le
monde…
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proposé Nicolas.
— Bah d’habitude, on ne le fait pas.
— Ouais mais regarde celui-là, il est à part. L’enfer s’est
déchainé ce soir pour l’empêcher de vivre. C’est un
miraculé, je te dis. Il s’est battu pour être là et en plus il
est mignon avec sa petite bouille.
Il fallait reconnaitre que le nouveau-né avait une touchante
innocence jugulée à une apparence unique. C’était un petit
rondouillard en plus d’être un braillard.
— Tu as raison, il mérite un nom. Pourquoi pas Petit
Joufflu ? Proposa Alexandre.
— Oh oui ! Ça lui va comme un gant. Bienvenue à toi Petit
Joufflu !
Les deux garçons nageaient dans le bonheur. Rien n’aurait
pu les atteindre tellement ils étaient coupés du monde.
Pendant ce temps-là, Giacomo et Bernard avalaient leur
deuxième ou troisième verre d’alcool de poire. Sans doute ne
comptaient-ils plus en savourant ce moment de décompression
nécessaire après autant de tension.
De plus, en 1978, l’alcool au volant n’était pas encore un
frein déterminant à la circulation automobile. Les trois verres
qu’il venait d’ingurgiter n’allaient pas empêcher Giacomo de
rentrer chez lui en voiture avec son fils en ayant l’impression de
ne prendre aucun risque. Autres temps, autres mœurs !
De leur côté, les deux copains n’avaient aucune envie que la
soirée se termine. Un air doux était revenu et les odeurs de
l’étable avaient le charme et la simplicité qui manqueraient tant
à Nicolas dans sa vie future.
La naissance de Petit Joufflu marqua les deux garçons à vie.
Pour une raison difficile à expliquer sur le moment, elle les
entraina à passer un pacte dans l’étable en fin de soirée. Un
touchant serment fait par deux enfants qui découvraient le
monde…
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