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Tout le collège connaissait leur amitié et le lien
indestructible qui les unissait. On les surnommait Laurel et
Hardy, Astérix et Obélix ou encore Starsky et Hutch.
Ils se virent un peu moins durant cette année-là même s’ils
effectuaient toujours ensemble les voyages en bus quotidiens. À
cela, il fallait rajouter le temps qu’ils partageaient durant leurs
week-ends et qui faisait d’eux la paire d’amis la plus fidèle au
monde.
Lors de la rentrée suivante, le lycée de Nice les accueillit
parmi plusieurs centaines de jeunes de leur âge. Tous les codes
avaient changé. Les jeux amoureux y allaient bon train. Les
hormones y atteignaient des niveaux records.
Un matin de septembre, peu de temps après la
rentrée, Nicolas percuta dans la cour une jeune blondinette
pleine d’énergie qu’il n’avait jamais vue auparavant. Elle portait
un casque de mobylette dans la main droite et son sac de cours
dans la gauche. En croisant son regard, il fut subjugué par ses
grands yeux verts subtilement mis en avant par un eye-liner noir
lui lissant ses grands cils. La fille avait un charme irrésistible.
Elle n’était peut-être pas la plus belle qu’il ait croisée dans sa vie
mais assurément celle qui venait pour la première fois de le
bousculer émotionnellement. Il éprouva une véritable attraction
pour elle en ressentant une douleur aussi brulante que
merveilleuse dans son cœur. D’après lui, c’était ce qui se
rapprochait le plus d’un coup de foudre. Dans sa petite tête d’ado
romantique, il pensa que si cette fille l’avait autant hypnotisé, ça
voulait dire qu’elle était la femme de sa vie.
À partir de là, Nicolas se sentit envouté. Il ne pensait plus
qu’à elle. Il la cherchait en permanence dans la cour et les
couloirs. De nature timide, il avait attendu des semaines avant
de lui adresser la parole. Mais en vérité, c’était elle qui était
venue lui parler la première. Sa petite voix rieuse, sa peau douce
et blanche, ses lèvres brillantes, ses jolies jambes fines, la
douceur de ses mots, son style moderne, bref tout chez cette fille
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indestructible qui les unissait. On les surnommait Laurel et
Hardy, Astérix et Obélix ou encore Starsky et Hutch.
Ils se virent un peu moins durant cette année-là même s’ils
effectuaient toujours ensemble les voyages en bus quotidiens. À
cela, il fallait rajouter le temps qu’ils partageaient durant leurs
week-ends et qui faisait d’eux la paire d’amis la plus fidèle au
monde.
Lors de la rentrée suivante, le lycée de Nice les accueillit
parmi plusieurs centaines de jeunes de leur âge. Tous les codes
avaient changé. Les jeux amoureux y allaient bon train. Les
hormones y atteignaient des niveaux records.
Un matin de septembre, peu de temps après la
rentrée, Nicolas percuta dans la cour une jeune blondinette
pleine d’énergie qu’il n’avait jamais vue auparavant. Elle portait
un casque de mobylette dans la main droite et son sac de cours
dans la gauche. En croisant son regard, il fut subjugué par ses
grands yeux verts subtilement mis en avant par un eye-liner noir
lui lissant ses grands cils. La fille avait un charme irrésistible.
Elle n’était peut-être pas la plus belle qu’il ait croisée dans sa vie
mais assurément celle qui venait pour la première fois de le
bousculer émotionnellement. Il éprouva une véritable attraction
pour elle en ressentant une douleur aussi brulante que
merveilleuse dans son cœur. D’après lui, c’était ce qui se
rapprochait le plus d’un coup de foudre. Dans sa petite tête d’ado
romantique, il pensa que si cette fille l’avait autant hypnotisé, ça
voulait dire qu’elle était la femme de sa vie.
À partir de là, Nicolas se sentit envouté. Il ne pensait plus
qu’à elle. Il la cherchait en permanence dans la cour et les
couloirs. De nature timide, il avait attendu des semaines avant
de lui adresser la parole. Mais en vérité, c’était elle qui était
venue lui parler la première. Sa petite voix rieuse, sa peau douce
et blanche, ses lèvres brillantes, ses jolies jambes fines, la
douceur de ses mots, son style moderne, bref tout chez cette fille
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