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plice pour lui que de jouer le rôle d’une boite à lettres entre
les deux tourtereaux.
Le corps de la jeune fille changea beaucoup cette année-là.
Elle devenait femme jour après jour. Son parfum, qui embaumait
dès qu’elle se passait la main dans les cheveux, le rendait fou. Il
la trouvait de plus en plus belle et ne pouvait s’empêcher de se
masturber le soir en pensant à elle. Elle lui parlait tous les jours
au point que certains lycéens pensaient qu’ils sortaient ensemble
dans le dos d’Alexandre. Il n’avait rien contre l’idée mais elle
était amoureuse d’une seule et unique personne qui s’appelait
Malartigues et dont elle n’arrêtait pas de lui parler à longueur de
journée.
Au point de l’en dégoûter.
À cause de ça, il avait fini par détester Alex. Il l’évitait de
plus en plus au village. Il tardait à lui remettre les lettres qu’elle
lui donnait à son intention. Il lui arriva même d’en lire certaines
avant de les brûler tellement leur contenu le rendait malade. Car
elle était folle de lui…
En sortant avec Alexandre, cette fille avait fragilisé le lien
qui reliait les deux garçons depuis leur enfance. Un lien qu’on
aurait cru inaltérable. Mais elle était trop belle et Giordano
n’arrivait pas à l’effacer de sa tête. Il l’aimait secrètement et sa
jalousie l’aveuglait. Il en arriva à souhaiter qu’Alex disparaisse.
— Vraiment ? L’interrogea Gisèle.
— Oui et j’en ai toujours eu honte. Même encore
aujourd’hui.
— Mais la jalousie amoureuse a toujours été la plus
exacerbée, vous savez. C’est la plus décrite dans la
littérature. L’informa Gisèle. Je pense que votre
agressivité était légitime puisque vous teniez beaucoup à
ces deux êtres qui vous faisaient autant de mal l’un que
l’autre. Alexandre vous volait cette fille pendant que
cette dernière vous arrachait Alexandre.
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les deux tourtereaux.
Le corps de la jeune fille changea beaucoup cette année-là.
Elle devenait femme jour après jour. Son parfum, qui embaumait
dès qu’elle se passait la main dans les cheveux, le rendait fou. Il
la trouvait de plus en plus belle et ne pouvait s’empêcher de se
masturber le soir en pensant à elle. Elle lui parlait tous les jours
au point que certains lycéens pensaient qu’ils sortaient ensemble
dans le dos d’Alexandre. Il n’avait rien contre l’idée mais elle
était amoureuse d’une seule et unique personne qui s’appelait
Malartigues et dont elle n’arrêtait pas de lui parler à longueur de
journée.
Au point de l’en dégoûter.
À cause de ça, il avait fini par détester Alex. Il l’évitait de
plus en plus au village. Il tardait à lui remettre les lettres qu’elle
lui donnait à son intention. Il lui arriva même d’en lire certaines
avant de les brûler tellement leur contenu le rendait malade. Car
elle était folle de lui…
En sortant avec Alexandre, cette fille avait fragilisé le lien
qui reliait les deux garçons depuis leur enfance. Un lien qu’on
aurait cru inaltérable. Mais elle était trop belle et Giordano
n’arrivait pas à l’effacer de sa tête. Il l’aimait secrètement et sa
jalousie l’aveuglait. Il en arriva à souhaiter qu’Alex disparaisse.
— Vraiment ? L’interrogea Gisèle.
— Oui et j’en ai toujours eu honte. Même encore
aujourd’hui.
— Mais la jalousie amoureuse a toujours été la plus
exacerbée, vous savez. C’est la plus décrite dans la
littérature. L’informa Gisèle. Je pense que votre
agressivité était légitime puisque vous teniez beaucoup à
ces deux êtres qui vous faisaient autant de mal l’un que
l’autre. Alexandre vous volait cette fille pendant que
cette dernière vous arrachait Alexandre.
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