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caméra nous montre ensuite un personnage plus âgé qui assiste à un concert
de piano dans une salle de concert.
Dans cette séquence, Lelouch reprend le même principe que dans les Uns
et Les Autres ; puisque la protagoniste écoute en concert de la musique classique :
ici l'orchestre ne joue pas le boléro de Ravel, mais Rachmaninov.
Pour le metteur en scène il s'agit à nouveau d'exprimer la destinée de
personnages fictifs, qui se croisent et se recoupent par l'intermédiaire de la
musique. Le spectateur comprend très vite que le personnage principal, dans la
salle de concert n'est autre que Salomé Lerner (mais dans l'époque contemporaine
du film : les années 1985).
En effet après avoir vu le personnage âgé, nous entendons en voix off
Bernard Pivot dans son émission Apostrophes et Salomé Lerner qui se confie. Après
un habile jeu de travellings et variations de zoom, le plan suivant se concentre sur
le personnage de Michel Piccoli et Éric Berchot. Le personnage de Michel Piccoli est
le père de Salomé, Salomon Lerner (Éric Berchot) son frère. Dans la conversation
entre le père et le fils, le dialogue évoque l'un des thèmes majeur du film : la
réincarnation : « il y à des vies où l’on apprend et des vies où l’on vit ». Nous
entendons alors en voix off Salomé Lerner, se confiant à Bernard Pivot où elle
explique la folie comme « le passage d’une vie à l’autre ». Puis dès le plan
suivant, nous retournons dans le passé avec le personnage d’Annie Girardot.
La réincarnation est un thème important chez Lelouch particulièrement
dans ce film, ce qui nous permet de comprendre cette vision intimiste de l'Histoire.
Il est autant question d'histoire fictionnelle que d’histoire réaliste. La réalité se
confond ici avec la fiction de manière égale. Parler de la réincarnation est une
manière de réaffirmer l'Histoire comme un événement cyclique qui se répète. Ainsi
le personnage de Salomé Lerner, qui se confie à Bernard Pivot retrouve son frère
réincarné via le pianiste des années 1980 : Éric Berchot.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 54
de piano dans une salle de concert.
Dans cette séquence, Lelouch reprend le même principe que dans les Uns
et Les Autres ; puisque la protagoniste écoute en concert de la musique classique :
ici l'orchestre ne joue pas le boléro de Ravel, mais Rachmaninov.
Pour le metteur en scène il s'agit à nouveau d'exprimer la destinée de
personnages fictifs, qui se croisent et se recoupent par l'intermédiaire de la
musique. Le spectateur comprend très vite que le personnage principal, dans la
salle de concert n'est autre que Salomé Lerner (mais dans l'époque contemporaine
du film : les années 1985).
En effet après avoir vu le personnage âgé, nous entendons en voix off
Bernard Pivot dans son émission Apostrophes et Salomé Lerner qui se confie. Après
un habile jeu de travellings et variations de zoom, le plan suivant se concentre sur
le personnage de Michel Piccoli et Éric Berchot. Le personnage de Michel Piccoli est
le père de Salomé, Salomon Lerner (Éric Berchot) son frère. Dans la conversation
entre le père et le fils, le dialogue évoque l'un des thèmes majeur du film : la
réincarnation : « il y à des vies où l’on apprend et des vies où l’on vit ». Nous
entendons alors en voix off Salomé Lerner, se confiant à Bernard Pivot où elle
explique la folie comme « le passage d’une vie à l’autre ». Puis dès le plan
suivant, nous retournons dans le passé avec le personnage d’Annie Girardot.
La réincarnation est un thème important chez Lelouch particulièrement
dans ce film, ce qui nous permet de comprendre cette vision intimiste de l'Histoire.
Il est autant question d'histoire fictionnelle que d’histoire réaliste. La réalité se
confond ici avec la fiction de manière égale. Parler de la réincarnation est une
manière de réaffirmer l'Histoire comme un événement cyclique qui se répète. Ainsi
le personnage de Salomé Lerner, qui se confie à Bernard Pivot retrouve son frère
réincarné via le pianiste des années 1980 : Éric Berchot.
Claude LELOUCH : une vision intimiste de l’Histoire. 54